"Chansons de Paris" du cinéaste Baroncelli fut un énorme succès au cinéma dès sa parution le 15 juin 1934. On y voit le beau Georges Thill coiffé d'une casquette et chantant de la "chansonnette" accompagné à accordéon.... Immense vedette, elle ne manqua pas d'enregistrer deux titres du film sur un Columbia RF71 : J'ai tant d'amour et La chanson de Paris. Même si la voix de Thill est exceptionnelle, elle convient tout de même mieux au lyrique qu'à la chanson et d'un point de vue de style, nous préférons la version de Fred Gouin pour "la chanson (des gars) de Paris"....

Georges Thill enregistra pour Columbia le 30 mai 1934 et Fred Gouin presque un mois après le 29 juin pour Odéon accompagné de son fidèle Albert Valsien.

Pour cette rentrée, nous vous proposons un jeu amusant afin de tester vos capacités musicales !

Vous devez deviner le nom de l'artiste de ce mois de septembre et nous envoyer votre réponse par mail. Les trois premiers qui trouveront le nom du chanteur se verront offert un abonnement d'un an à la revue du disque Phonographies.

Alors à vos claviers !

Les maisons de disques ont souvent fait enregistrer les chansons officielles des Carnaval de Nice. Fred Gouin a enregistré plusieurs de ces chansons dont Tra-la-la, Pi-ouit, etc. Nous avons choisit ici celle de Gesky. Paul Gesky était un chanteur, ou diseur à voix et avait un répertoire assez proche de celui de notre "baryton remarquable" : Venez avec moi, Elle a perdu son pantalon, Les papillons de nuit etc.

Un grand chanteur-séducteur est évoqué sur notre site ce mois-ci : Henri GARAT. Grande vedette de films et d'opérettes de l'entre deux guerres qui connaîtra une fin plutôt triste.

Voici deux chansons communes avec le répertoire Fred Gouin dont les versions sont assez différentes : Reviens et Qui m'aurait dit. Cette dernière version a été légèrement accélérée et écourté de façon à placer les couplets sur le disque. 

Henri Garat est sur ce disque, accompagné au piano, ce qui est assez rare chez Polydor. On peut supposer que le pianiste est Jean LENOIR.

Polydor 522.100.

Il est agréable pour nous de pouvoir virvoleter avec vous sur ces nombreux interprètes que compta le monde de la chanson grâce à ces "points communs" trouvés avec Fred Gouin.

Fred Pizella a enregistré en une séance le 5 novembre 1928 ce disque Columbia D.19137 avec "au piano Pleyel : Georges Van Parys" : Les ailes et Diane. Fred Gouin a enregistré exactement le même couplage mais pour Odéon.

Pizella (1897-1937) avait un répertoire finalement assez proche de Fred Gouin, notons quelques titres identiques à leur discographie : Sans toi, Folie, Un peu d'amour, Quand je te vois, Ce n'est que votre main, madame, Quatre mots, Malgré moi, Un tout petit baiser, Lettre tendre, Envoi de fleurs, Joujou etc.

Dans les années 30, les duettistes noirs américains Layton & Johnstone, dont les disques parvinrent jusqu'en France, inspirent de nombreux interprètes. D'inoubliables duos virent le jour, accompagnés comme il se doit "de piano" : naissent alors Richard & Carry, Edi & Jan, Gilles & Julien et biensur Pills & Tabet et Charles & Johnny (et tant d'autres).

Ces duos furent souvent éphémères et seule une poignée d'artistes réussira à prolonger sa carrière en solo, on peut citer Charles Trénet, Jacques Pills, Johnny Hess ou encore Charles Richard (qui fera une carrière lyrique aux USA).

Nos duettistes américains avaient de nombreuses chansons en commun avec Fred Gouin. On peut rappeler les titres Chiquita (Mabel-Wayne), Mariage de poupées, Sonny Boy, etc....

Nous avons choisi ce mois-ci la version de My Blue Heaven. Notons que Fred Gouin a régulièrement enregistré en version française les succès américains ou anglais qui arrivaient en France soit par le biais du disque, de la radio ou du cinéma (qui était chantant). Il fut d'ailleurs en son temps souvent critiqué pour avoir fait ces versions....

Bonne écoute.

Quels points communs pouvaient avoir Toscani et Fred Gouin ?

Toscani avait un répertoire assez proche de "notre" baryton populaire. Ils ont enregistré communément entre autre Rêve brisé (Cidale), Stances (Flégier),  Ton doux sourire, Le cabanon de Suzon, Coucou, La neige fait mourir les roses, Les larmes de Pierrot, Le temps des cerises, La chanson des blés d'or, Je t'ai donné mon coeur, Quand l'amour meurt, Rêve de valse, La farandole du diable, La chanson des peupliers ou comme ici Le carillonneur de Léo Daniderff, Joullot et Bertal, que nous vous proposons d'entendre. Ce même carillonneur avait été emprunté au répertoire du ténor "Bérard de l'Eldorado".

Toscani, ce nom ne dira peut-être rien à bon nombre d'entre vous. D'ailleurs les dictionnaires de chanson française et les sites web ne vous renseigneront pas plus. Et nous, non plus !...

Nous ne connaissons rien de lui (pas même son vrai nom, ni date de naissance et décès), nous savons seulement qu'il serait natif de Corse et qu'il fit des études musicales lyriques et que sa carrière discographique réalisée chez Opéra, Pathé, Salabert ou encore Parlophone, fut importante entre 1932 et 1939 (environ 120 disques) !

Il se produisit dans des films et des opérettes. Adepte du tour de chant, il se produira au Casino d'Aix, L'ange rouge, Petit Casino, Olympia, Bobino, Européen, etc.

Quelqu'un peut-il apporter sa contribution à cette notice qui se voudrait biographique ? Si ces compléments sont sérieux, nous offrons un an d'abonnement à notre revue Phonographies !

Avis aux amateurs !

Mais que vient donc faire une vedette de l'Opéra sur ce site ??

Qu'avait de commun Adrien Legros avec Fred Gouin, si ce n'est qu'une voix de baryton, que dis-je une DES PLUS GRANDES VOIX que compta l'Opéra !

A. Legros enregistra à ses tous débuts de carrière un 78 tours Columbia le 15 janvier 1934 dont le "Au clair de la lune" était un franc succès de Fred Gouin et de son ami Louis Zucca !

Fils de la basse Hippolyte Legros, Adrien Legros nait à Aix-en-Provence en 1903. Il apprend le chant avec son père puis au Conservatoire de la ville (avec le violon). Sa voix profonde et puissante lui offrira une carrière exceptionnelle dans tous les répertoires (opéra, opéra-comique, opérette) et comme ici la chanson dont il nous offre une version très touchante avec un côté mélodramatique.

Adrien Legros décède dans sa ville natale le 4 décembre 1993.

Son frère fut également chanteur puis se tourna vers la mise en scène où il dirigea des théâtres.

Bonne écoute et Bonne Année 2014 sur notre site Fred Gouin !

L. Baudry & S. Marc

"Brébant, inconnu au bataillon".

Son nom est absent de la plupart des livres, dictionnaires et site web en tout genre !

Pourtant Paul Brébant a bien existé. Nous n'avons que très peu d'information sur ce personnage de la chanson. Donc, nous vous sollicitons quelque peu !

Brébant débuta d'abord comme chanteur comique avant la grande guerre dans des petites "boites". Il écrit lui-même ses textes. Après 1918, il semble s'attacher à écrire des chansons, on le retrouve associé à des noms important de la chanson : Léojac, Léon Dequin.

On lui doit à partir des années 1920, quelques jolis succès comme Partout partout (musique de Léojac, créé par Georgel), Salut t'as bonne mine (musique de Léon Dequin, créé par Malloire), En peinard (musique de Manuel Puig, créé par Jean Cyrano), etc...

La chanson de cette époque a énormément souffert du fait qu'elle fut enregistrée sur les disques dit "à saphir" (Pathé ayant le monopole, mais n'oublions pas les marques Idéal, Corona, Ibled, etc) et que, à l'adoption définitive du disque à aiguille tout ce répertoire sera remisé et vite rangé aux oubliettes, non seulement des clients assidus de nouveautés mais également de la plupart des collectionneurs préférant la qualité du disque à aiguille. Triste sort pour la chanson des années 1920 à 1925. Il est probable que ce soit pour cette raison que l'on a oublié les interprètes et les musiciens de cette époque qui n'eurent pas la chance de se produirent après 1925 (à l'arrivée de l'enregistrement électrique).

Est-ce à partir de 1933, que Paul Brébant apparaît au Chat Noir ? 1933 correspondrait à l'enregistrement du disque que nous vous proposons ce mois-ci. Il semble que ce soit les seules faces enregistrées par le chansonnier.

Mais au fait quant est-il né et mort ?.... Aucune idée !

Quelqu'un a-t-il quelque chose à ajouter pour parfaire à ce texte ?

Le Café Batifol.

La photo de Léon Dequin et Paul Brébant a été extraite d'une partition "Salut t'as bonne mine" et a été dédiée par les auteurs à M. et Mme Marcel Chatton sans doute les propriétaires du bistrot en photo. Quelqu'un peut-il nous en dire plus sur ces personnages ? Nous pensons qu'il s'agit du même Café Batifol, lieu de rendez-vous pour les Artistes situé au 11 rue du Vertbois à Paris 3ème dont Charlus fait mention dans son livre de souvenirs (J'ai chanté) et qui faisait également "dépot" de partitions musicales. Le café "dont on raffole" existerait toujours. Nous vous serions reconnaissants si un de nos lecteurs pouvait nous confirmer ces informations.

Notre baryton populaire s'était composé un répertoire immense où il reprenait les plus grands succès de l'époque qu'ils soient français ou étranger.

Fred Gouin enregistra le 31 juillet 1929 "La Guarterana". Cette version française fut écrite par le chansonnier et parolier Marc Hély.

C'est l'espagnol J. Guerrero qui avait composé et écrit cette chanson pour Raquel Meller et qui en avait fait un succès. Cette dernière enregistra d'ailleurs Lagarterana en France mais en espagnol le 22 mars 1929 pour les disques Odéon (matrice Ki 2282).

Notons qu'au dos de ce disque figure également un autre succès de Raquel Meller "Bernabé" dont la version française est signée de Léo Lelièvre fils.

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De son vrai nom Francisca Romana Marques Lopez, dite Raquel Meller est née le 9 mars 1888 à Tarazone (Espagne). C'est en 1892 qu'elle émigre avec ses parents à Barcelone à l'occasion de l'Exposition Universelle.

Son enfance fut relativement pauvre, et après un premier engagement dans un cabaret de Valence où elle chante dès l'âge de 13 ans, on la retrouve à Madrid dans un numéro où elle chante et danse. Ce n'est seulement qu'à partir de 1913, qu'elle se fait remarquer et commence à choisir ses chansons auprès de grands auteurs.

En 1919, elle épouse l'écrivain guatémaltèque Gomez Carillo. Il l'emmène à Paris. Elle divorcera de lui en 1922.

En 1920, elle est engagée à l'Olympia et le succès est immédiat. Le Tout-Paris se bouscule pour voir la nouvelle vedette. Elle devient une vedette à la carrière internationale et se produit à Londres, en Espagne etc. Elle passera dans les plus grands cabarets parisiens (Bobino, Bataclan, L'européen, l'Abc, etc) et sera la vedette de nombreuses revues (dont Luxe de Paris, au Palace en 1928).

Elle nous lègue quelques films dont elle enregistrera les succès au disque (La gitane blanche, Les Opprimés et le plus connue Violettes l'impériales).

Après ses adieux à la scène en 1958, elle meure à l'hôpital "Cruz Roja" de Barcelone le 26 juillet 1962.

Elle reste l'inoubliable interprète de La Violettera. Sa carrière discographique sera faite chez Odéon et Gramophone (1915-1916). Après avoir signée un contrat d'exclusivité, Odéon lui réserva une place toute particulière dans ses catalogues (notons que les étiquettes mauves indiquent "Raquel Meller la Grande Vedette Internationale").